Dans un de mes précédents articles (10 techniques SEO incontournables pour faire exploser le trafic de votre site WordPress) je vous parlais des actions à réaliser pour booster votre SEO. Mais ne serait-ce pas dommage d’avoir accompli tout ce travail pour qu’il soit perdu à cause d’erreurs sournoises et passant le plus souvent à travers les mailles du filet ?
Je vais vous présenter ici les 5 erreurs à ne pas laisser passer si vous ne voulez pas ruiner le temps passé à créer votre site WordPress.
1. Négliger les conflits en plugins et thèmes
Je peux vous dire que des conflits entre différents plugins ou entre plugins et thèmes, j’en ai vu… et c’est inévitable. Il y a tellement de plugins et de thèmes sur le marché, gratuits ou payants, faits par des professionnels ou non. Il est impossible pour un développeur de s’assurer de la compatibilité entre tous ces éléments. Et pourtant un conflit peut causer beaucoup de dégâts sans que vous vous en rendiez compte. Pourquoi ? Car cela peut impacter la structure HTML de vos pages. Alors oui votre site s’affiche toujours correctement. Mais si la structure qui le compose est cassée, les moteurs de recherche qui viennent analyser vos pages vont s’y perdre. Ou alors ils vont noter des incohérences et donc vous pénaliser. Alors comment éviter cela ?
- Première solution si vous avez du temps ou une agence qui s’occupe de votre site : Créer un espace de staging (une copie de test de votre site web en résumé) pour tester l’impact d’un nouveau plugin sur votre site. Une fois le nouveau plugin installé, passer à l’étape ci dessous « A faire dans tous les cas »,
- Seconde solution, plus facile mais qui demande plus de précautions : Choisir uniquement des plugins certifiés compatibles avec le thème (Ce qui risque de vous limiter aussi dans le choix des plugins). Et vous assurer également que des fonctionnalités présentes dans un plugin ne soient pas présentes dans un autre plugin (Sinon ça fait doublon et ça peut être très préjudiciable)
- A faire dans tous les cas : Vérifier la structure HTML de vos pages en installant l’excellente extension pour navigateur « Web developer » (Disponible à l’heure actuelle pour Chrome et Firefox). Et rendez-vous ensuite dans le menu de l’extension « Tools » puis cliquer sur « Validate HTML ». Vous verrez alors s’il y a des erreurs dans vos pages. (On peut accepter les « Warnings » mais les « Errors » auront forcément un impact négatifs sur votre référencement). S’il y a trop d’erreurs, envisagez un autre plugin, contactez le développeur ou acceptez de perdre tout votre travail pour rendre visible votre site WordPress…
Si vous ne souhaitez pas tester un à un tout vos plugins, ce que je peux comprendre, focalisez vous sur ceux le plus à risques : Les plugins SEO, de mise en cache, minification, optimisation…etc. Mais pensez au minimum à faire le test de la structure HTML une fois tout les plugins installés.
2. Omettre une stratégie de nettoyage des archives et taxonomies
Vous ne le savez peut-être pas : Mais lorsque vous créez des catégories d’articles ou lorsque vous donnez des étiquettes à votre contenu, vous utilisez des taxonomies. WordPress utilise ensuite ces taxonomies pour regrouper votre contenu en fonction de celles-ci dans des archives.
Pour vous donner un exemple plus concret, vous avez un article « Comment utiliser le vert pour vos peintures à l’huile ? » (C’est un exemple hein! ^^). Vous assignez cet article à la catégorie/taxonomie « Tutos peinture » et vous lui donner une étiquette/taxonomie « Le vert ». WordPress créé alors une page archive pour « Tutos peintures » et une autre page archive « Le vert » qui regroupera tout les articles incluant ces termes.
Mais vous allez me dire, où est le problème avec tout ca ? Le problème est que vous faites sans le savoir du « duplicate content ». C’est à dire du contenu dupliqué car vos articles, ou plutôt votre liste d’articles se retrouvera sur votre page d’accueil ou la page qui regroupe vos articles (ca c’est que vous avez décidé de faire). Mais cette liste sera aussi sur ces pages d’archives (Ce que vous n’aviez pas forcément conscience de faire). On retrouve donc exactement le même contenu mais accessible via deux liens différents. Et cela pour le référencement, c’est mauvais!
Comment éviter cela ? Il faut continuer d’utiliser les taxonomies de WordPress (Catégories, étiquettes) mais en utilisant un plugin tel que Yoast, vous pouvez indiquer qu’une page d’archive n’est pas à prendre en compte pour les moteurs de recherche, et alors, vous évitez la punition!
Pour Yoast, dans l’édition d’une catégorie vous pouvez faire ceci :

Ou de manière plus globale, dans les réglages de Yoast, rendez-vous ici :

Puis décocher la case « Afficher les catégories dans les résultats de recherche » :

Pour les plus techniques d’entre vous, il y a d’autres possibilités : Ajouter la balise « noindex » ou bien créer des liens canoniques mais je ne vais pas m’étendre ici sur ce sujet.
3. Retarder les mises à jours WordPress, de plugins et de thèmes
Encore une chose que j’ai malheureusement vu trop souvent. On retarde les mises à jour car jusqu’à présent tout fonctionne bien! Ou alors on a peur de tout casser en faisant les mises à jours… Ce qui est sûr, c’est que plus vous attendez, plus ça va être compliqué. Vous emmenez bien votre voiture au garage pour la visite d’entretien régulièrement ? Pour votre site WordPress, c’est pareil. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que depuis quelques années, WordPress propose désormais d’activer « La mise à jour automatique » pour les extensions, les thèmes et WordPress lui même.
Quelles conséquence de ne pas faire les mises à jours ?
- Vous prenez un gros risque de sécurité (WordPress est populaire, aussi pour les hackers) et les données de vos clients peuvent être volées ou votre site mis hors service.
- Votre site risque de ralentir avec l’accumulation des données, des visites… sans profiter des améliorations proposées par les mises à jour.
- Les erreurs que vous ne voyez pas forcément ne seront pas corrigées et l’indexation de votre contenu par les moteurs de recherche pourrait alors ne pas se faire du tout.
Si vous n’avez pas fait ces mises à jours depuis plusieurs mois (voire plusieurs années…aïe!) je ne saurais que vous conseillez vivement de créer une copie de votre site pour tester ces mises à jours sur un autre hébergement. Ou au minimum, faire une sauvegarde de votre site avant d’effectuer une à une ces mises à jours (et avec des pauses de quelques heures entre chaque). Mais c’est davantage risqué! (Je vous ai prévenu!)
Mettez ensuite un planning régulier de mise à jour ou activer les mises à jour automatique et pensez à jeter un œil régulièrement sur votre site. Mais je peux vous assurer que vous aurez beaucoup moins de problèmes à faire les mises à jour le plus tôt possible que de les retarder ou ne jamais les faire.
Si vous avez plusieurs sites WordPress à gérer, envisagez des plugins comme « ManageWP » ou « WP umbrella » pour gérer ces mises à jours manuellement mais rapidement.
4. Sous-estimer les « Core Web Vitals » et l’expérience utilisateur mobile
Mais qu’est ce donc encore ces « Core Web Vitals » vous allez me dire ? C’est simplement des indicateurs qui permettent de mesurer l’expérience utilisateur en fonction de paramètres « vitaux » pour un site web WordPress : Le temps de chargement, l’interactivité et la stabilité visuelle de vos pages. Si un de ces paramètres est négligé, la navigation sur votre site ne sera pas agréable.
Comment vérifier mes « Core Web Vitals » ?
Je vous propose encore une fois de vous rendre sur l’excellent site d’analyse de performance qu’est GTmetrix (Mais avec PageSpeed Insights ca marche aussi!). Il suffit d’entrer l’url de votre page et de scruter les résultats dans la partie « Web Vitals » :

Le premier paramètre (LCP), indique le temps de chargement le plus long sur votre page. C’est souvent une image très lourde et donc qui sera affichée en dernier. Sur mon exemple 1.7s c’est un peu long, il faudrait descendre en dessous de la seconde. Pour identifier le ou les coupables, rendez vous dans l’onglet « Summary » puis cliquer sur l’onglet « LCP ».

Il ne vous reste plus qu’à optimiser! Pour les images, je conseille toujours « TinyPNG« .
Le second paramètre (TBT), vous indique combien de temps la page est bloquée pour charger les scripts. Ici ce seront souvent vos plugins ou votre thème les coupables. Utilisez la même méthode que précédemment pour identifier le ou les fautifs (En cliquant sur l’onglet « TBT ») ! Si un plugin pénalise lourdement votre site WordPress, il va peut-être falloir envisager de trouver une alternative!
Le troisième paramètre (CLS), mesure le mouvement des éléments dans la page pendant le temps de chargement. Par exemple une image n’est pas chargée, son emplacement n’est pas bien défini, le texte en dessous apparait en haut de la page. Une fois l’image chargée, tout le texte est déplacée vers le bas… Ceci est un mouvement qui détériore l’expérience utilisateur. Comme précédemment, essayer d’identifier les responsables (Thème ou plugins) et voyez si c’est possible de corriger. Le plus souvent le problème vient des dimensions des images qui ne sont pas spécifiées. Si c’est des images que vous avez ajoutées dans vos articles, vous pouvez les renseigner (Voir ci-dessous). Sinon, est ce que le plugin ou le thème en question permet de renseigner ces dimensions ? Ça ne sera pas toujours le cas malheureusement…
Pour renseigner les dimensions des images dans vos articles :
- Cliquer sur l’image
- Consulter l’onglet « Bloc » à droite de votre contenu
- Renseigner les valeurs « LARGEUR » et « HAUTEUR » :

Si vous voulez aller encore plus loin, l’onglet « Performance » de GTmetrix vous donne des indicateurs supplémentaires :

5. Ne pas surveiller l’indexation via Google Search Console
L’un des pièges les plus traître en SEO n’est pas ce que vous avez fait, mais ce que Google ne voit même pas. Un site WordPress peut être parfaitement optimisé en surface, mais s’il contient des pages importantes non indexées, votre trafic stagnera inévitablement. Et le pire ? Beaucoup d’éditeurs de site ne s’en rendent pas compte.
Pourquoi c’est une erreur critique ?
Google ne référence pas automatiquement tout votre contenu, surtout s’il perçoit :
- un manque de pertinence ou de structure,
- des pages orphelines (non liées depuis d’autres pages du site),
- des erreurs techniques comme les redirections en boucle, les erreurs 404 ou des balises « noindex » non intentionnelles.
Ne pas suivre l’état d’indexation revient à publier dans le vide.
Comment savoir si Google indexe bien vos pages ?
- Utilisez « Inspection de l’URL » dans Google Search Console pour tester des pages clés (accueil, pages de services, articles récents).
- Allez dans « Indexations / Pages » et vérifiez les statuts suivants :
- Pages dans l’index,
- Non indexées ou avec des erreurs (à analyser avec attention),
- Pages avec avertissements (à surveiller).
- Vérifiez que votre sitemap.xml est bien soumis et mis à jour dans « Indexation / Sitemaps ».
- Taper dans google : « site:votredomaine.com » pour voir les pages indexées. S’ils manquent des pages importantes, cela veut dire qu’elles ne génèrent pas de trafic.
Comment éviter cette erreur ?
- Vérifiez votre Search Console chaque semaine. Google y envoie des alertes en cas de problème critique (indexation, performances, sécurité).
- Reliez vos pages entre elles via des liens internes (structure en silo ou maillage contextuel).
- Ajoutez une stratégie de sitemap dynamique :
- Exclure les pages inutiles (tags, archives si elles n’apportent pas de valeur SEO).
- Inclure systématiquement les nouvelles pages importantes.
- Corrigez les erreurs visibles : pages avec erreur 404, redirections défectueuses, balises meta incohérentes (noindex, canonical, etc.).
En résumé
Nous avons vu dans cet article les 5 erreurs à éviter absolument pour ne pas tuer tout le travail que vous avez fait pour le SEO de votre site WordPress :
- 1. Conflits entre plugins et thèmes : Tester sur un site de staging les nouveaux plugins et éviter les doublons de fonctionnalités,
- 2. Archives et taxonomies mal gérées : Bloquer le référencement sur les pages qui font doublon,
- 3. Mises à jours négligées : Mettre à jour WordPress, le thème et les plugins,
- 4. Core Web Vitals ignorées : Identifier les erreurs sur GTMetrix et les corriger,
- 5. Indexation non surveillée sur Google Search Console : Vérifier vos pages, corriger les erreurs et soumettre régulièrement votre sitemap.
Partagez cette liste méconnue d’erreurs à ne plus faire avec votre entourage, ils vous en remercieront!
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Merci pour ton article très pertinent!! Je vais aller faire un tour pour Checker tous ces aspects de mon site 🤗
Merci Flore, avec plaisir, et n’hésitez pas à me faire un retour après vos vérifications.
Article hyper clair et bien structuré, merci ! J’ai retrouvé des erreurs que j’ai pu faire au début… et j’aurais bien aimé tomber sur cette check-list plus tôt 😅 Bravo pour la pédagogie et les conseils concrets, ça mérite d’être partagé largement !
Merci beaucoup Edouard pour votre retour qui me fait vraiment plaisir! Et je compte sur vous pour les partages alors 😊
Vraiment très intéressant. Merci beaucoup pour ce partage de conseils très pertinents qui seront très utiles.
Merci Laura, si c’est utile alors j’en suis ravi!
Merci pour cet article qui rappelle des bases que l’on oublie souvent! Je suis en pleine optimisation SEO et je sens que tout ceci va m’être très utile pour un travail efficace!
Top! Bravo pour l’optimisation SEO et ravi d’avoir été utile dans cette démarche.